Initiative Norman E. Borlaug : un Ivoirien bénéficiaire du programme

11 septembre 2012

Initiative Norman E. Borlaug : un Ivoirien bénéficiaire du programme

Dr KOKO Louis au premier plan

Le Docteur KOKO Louis est une fierté pour la Côte d’Ivoire tout entière ! En effet ce jeune chercheur issu du Centre National de Recherche Agronomique (CNRA) est le premier Ivoirien à bénéficier du célèbre programme de bourses sur l’initiative mondiale du cacao de Norman E. Borlaug International Science et technologies agricoles. Ce programme a été initié il y a quelques années conjointement par la Fondation Mondiale du Cacao (World Cocoa Foundation/WCF) et l’USDA (United States Department of Agriculture/Ministère de l’Agriculture des Etats-Unis). Après quatre mois aux Etats-Unis, Docteur KOKO Louis, de retour en Côte d’Ivoire était face à la presse ce 10 septembre pour partager son expérience. Sa recherche revêt un caractère très important pour la Côte d’Ivoire parce que touchant à l’amélioration de la productivité du cacao.

Lors de cette conférence de presse, Mr MBALO Ndiaye Directeur du bureau WCF Afrique de l’ouest a présenté le programme de bourses sur l’initiative mondiale du cacao de Norman E. Borlaug International Science et technologies agricoles. Il a surtout souligné l’importance de ce programme d’échange pour la cacaoculture dans le monde. De nombreux chercheurs d’Asie et d’Afrique ont bénéficié de ce programme et les retombés sont déjà visibles sur le terrain pour les pays où les recherches sont appliquées. Pour le cas de la Côte d’Ivoire, bien qu’il soit le premier pays producteur de Cacao dans le monde, le choix d’un chercheur ne fut pas aisé. « La barrière linguistique a été le premier problème à surmonter parce qu’au niveau des échanges aux Etats-Unis tout ce fait en anglais ! » a tenu à souligner Mr MBALO. A cela s’ajoute le profil même du chercheur et le bien fondé de sa recherche pour l’avenir du Cacao. « Le Docteur KOKO Louis répondait à tous ces critères » selon le Directeur du bureau WCF Afrique de l’ouest d’où la raison de son choix.

Sur le contenu de la recherche

Avec plus de 40% de la production mondiale estimée à 1.300.000 t et 1.000.000 de producteurs, il serait juste de dire que la Côte d’Ivoire vit du cacao. Les fèves brunes représentent 30% des recettes d’exportation et 15% du PIB mais malgré ces chiffres exceptionnels des problèmes importants minent la cacaoculture Ivoirienne. Ces problèmes sont notamment la faible adoption de matériel végétal amélioré, la forte pression parasitaire, le vieillissement du verger, la dégradation de la fertilité des sols et l’épuisement des réserves forestières. Pour apporter des solutions à tous ces problèmes, Docteur KOKO Louis au cours de son séjour, s’est familiarisé aux techniques de fertilisation pour une cacaoculture durable. Ces techniques sur le terrain doivent permettre de restaurer la fertilité des sols par l’application d’engrais organiques ou de mélange engrais organiques et engrais minéraux phosphatés. Ces méthodes d’agriculture durable permettent de lutter contre la dégradation des vergers. Au-delà, Docteur KOKO Louis préconise également une meilleure mise en valeur des sols en jachère vu l’appauvrissement des sols forestiers hautement exploités. Ces sols de jachère estimés à 8 million d’hectare sont une aubaine pour la Côte d’Ivoire. « Ces sols sont plus ou moins acides et possèdent une forte capacité à immobiliser le phosphore qui constitue l’élément nutritif essentiel pour les cacaoyers » a souligné le chercheur.

Pour être plus proche des producteurs et mieux les appuyer, le Docteur KOKO Louis est basé à Divo (sud-ouest Ivoirien). Il refuse que les fruits de sa recherche soient simplement confinés dans un document de synthèse pour orner des étagères. Aussi il estime que les résultats de son effort intellectuel doivent se traduire en avancées notables sur le terrain. Au-delà de ce premier Ivoirien bénéficiaire du programme de bourses sur l’initiative mondiale du cacao de Norman E. Borlaug International Science et technologies agricoles, d’autres demandes Ivoiriennes sont en cours d’étude. Selon Mr MBALO Ndiaye Directeur du bureau WCF Afrique de l’ouest, le travail de recherche du Docteur KOKO Louis sera suivi et ouvrira la porte à d’autres possibilités de recherche aux Ivoiriens.

SUY Kahofi

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