Appelez-moi l’exécuteur ou Yaya le boucher de Banjul !

2 septembre 2012

Appelez-moi l’exécuteur ou Yaya le boucher de Banjul !

Yaya le boucher de Banjul !

Etes-vous à la recherche d’un homme capable de faire fusiller ses semblables sans aucun remord ? Etes-vous à la recherche d’un homme capable de jeter des restes humains aux crocodiles de son palais ? Etes-vous à la recherche d’un boucher qui a du sang frais sur les doigts au quotidien ? Si vous avez du mal à dénicher le meilleur des serials killers appelez mon pote Yaya, l’EXECUTEUR ! L’homme en blanc qui règne en gourou, monarque et despote à la tête de la Gambie vient de s’illustrer de nouveau avec des exécutions de prisonniers condamnés à mort. Après la première tasse, il veut en boire encore et malgré les appels de la communauté internationale, l’homme qu’on dit amoureux des pratiques occultes sur l’espèce humaine, n’entend pas s’arrêter. Violation des droits de l’homme ? Le mot n’existe pas chez Yaya le Boucher de Banjul. L’homme a ouvertement souligné que dans son pays « les acteurs des droits de l’homme ne sont pas en sécurité » pire, ces derniers « pourraient disparaitre un matin ». Alors à beau battre le pavé à Dakar ou ailleurs, rien ne fera changer l’homme !

Yaya est un dur à cuir, ne le rôti pas qui veut ! Il faut plus pour qu’il puisse céder (chose qui n’est jamais arrivé depuis qu’il a prit le pouvoir). Il est, de tous les chefs d’Etat ouest-africain le seul qui n’écoute ni la CEDEAO, ni l’Union Africain, ni l’ONU ! Il est Yaya, le grand et personne ne doit lui faire la moral. Le comble c’est que le jeune boucher qui trimbale l’odeur de la charogne humaine semble ne pas indisposer ses ainés. Yaya toujours vêtus en blanc comme pour cacher la noirceur de son cœur et surtout de son âme se promène là où il veut. Avec Yaya, plus blanc est le boubou, plus noir est la nature de son régime ! Malheureusement on lui délie le tapis rouge au siège de l’ONU et lors des rencontres internationales. Comment pourrait-on dire qu’un tels homme est une menace pour la liberté des droits de l’homme ? La voix des ONG ne pourra en rien le faire changer : il faut plus ! Des sanctions politiques ciblées, des mesures restrictives pour son régime, des sanctions économiques…pourront mieux l’interpeller. Tant que les Chefs d’Etat du monde et ceux d’Afrique de l’ouest continueront de pactiser avec cet homme, il sera toujours plus fort. Chaque Président qui lui sert la main, chaque homme politique qui le congratule, chaque président d’institution qui lui apporte une caution morale est un soutien passif à la barbarie qu’il orchestre en Gambie. Yaya se moque des droits de l’homme et il a certainement fait brûler toutes les copies de la déclaration universelle des droits de l’homme dans son pays sinon comment comprendre qu’il éprouve autant de joie à voir le sang humain couler ?

Face au boucher de Banjul la lutte semble perdue d’avance pourtant il n’y a pas matière à ce décourager. L’histoire de l’Afrique est un témoignage de ce que les despotes et les tyrans tôt ou tard finissent par tomber. Yaya ne sera pas une exception mais faut-il atteindre que le destin le réduise au silence ? NON, il faut se mobiliser contre ce régime, soutenir les opposants gambiens en exil et aider les ONG de défense des droits de l’homme à continuer le combat. Le combat ne consiste pas à donner de la voix seulement lorsqu’il y a des exécutions mais en un harcèlement quotidien de ce régime jusqu’à ce qu’il arrête ces actes de barbarie dignes d’un autre âge.

SUY Kahofi

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