La méningite sévit dans le nord et le centre de la Côte d’Ivoire

1 février 2012

La méningite sévit dans le nord et le centre de la Côte d’Ivoire

 

Campagne de vaccination (archive)

Les zones nord et centre de la Côte d’Ivoire sont des zones à forte épidémicité de la méningite. Chaque année le gouvernement avec l’appui de l’OMS diligente des équipes de vaccination dans ces zones pour prévenir tout cas d’infection. Si le mal persiste c’est surtout parce que le nord et le centre du pays demeure plongé dans un climat sec avec de faible précipitation, une période d’harmattan prolongé avec une forte concentration de particule poussiéreuse dans l’aire. Ce terreau fertile pour la maladie occasionne des bouffées épidémiques annuelles à l’image de celle qui frappent déjà le pays.

La situation inquiète de plus en plus les autorités sanitaires car la maladie à déjà fait 11 morts sur les 36 cas déclarés. Le directeur de cabinet du ministère de la Santé et de la lutte contre le Sida, le Pr Antoine Amonkou a souligné que quatre districts sanitaires sont touchés par l’épidémie. Il s’agit de Bouaké nord-est, Kani, Kouto et Tingréla. Selon lui, l’analyse des données montre que deux germes circulent en ce moment dans le nord et le centre du pays : le pneumocoque et le méningocoque W135. Une riposte sanitaire est en cours et elle est marquée par la présence au nord et au centre du pays d’une mission d’appui épidémiologique et bactériologique pour renforcer les dispositions locales de prise en charge et de surveillance épidémiologique. Une campagne de vaccination à grande échelle est en cours de préparation en attendant les autorités sanitaires demandent aux populations de jouer la carte de la prévention et de l’application stricte des règles d’hygiène.

Pour Docteur Konan Ahou directrice départemental de la santé de Bouaké ses mesures consistent notamment à se rendre rapidement dans un centre de santé devant toute fièvre avec raideur de la nuque chez l’adulte et l’apparition brutale d’une fièvre avec raideur de la nuque ou non chez les enfants. La fontanelle bombée du nouveau né avec une fièvre doit alerter la mère et en cas de décès suite à la méningite le corps du malade ne doit pas être manipulé.

SUY Kahofi

Partagez

Commentaires