Côte d’Ivoire : des journalistes de nouveau en prison !

29 novembre 2011

Côte d’Ivoire : des journalistes de nouveau en prison !

 

César Etou Directeur de Publication de Notre Voie

Lors de son investiture à Yamoussoukro la capitale Politique de la Côte d’Ivoire, le Docteur Alassane Ouattara a invité la presse Ivoirienne à jouer un rôle positif dans le processus de réconciliation nationale. Il a solennellement plaidé pour que les journalistes désarment leurs plumes pour le bien du pays. Au cours de cette même cérémonie d’investiture il a pris l’engagement d’appuyer la presse et de garantir la liberté des professionnels des médias. A peine cette profession de foi achevée que les journalistes Ivoiriens sont déjà dans la tourmente et dans le tourbillon du système répressif du régime Ouattara. Après Herman Aboua qui croupis depuis plusieurs mois en prison ; c’est au tour de 3 confrères du quotidien pro-FPI Notre Voie de se retrouver aux mains de la Police Criminelle. César Etou, le Directeur de Publication, Boga Sivori chef du service politique et Didié Depry secrétaire général de la rédaction et chef du service économique sont détenus depuis le jeudi 24 novembre.

Il est reproché a Boga Sivori une « offense au chef de l’Etat » dans un article paru le mardi 22 intitulé : ‘’Pendant que les Ivoiriens meurent de faim et de maladies, Ouattara s’offre 40 Mercedes à 1.046 milliards de CFA’’. Didié Depry lui est accusé « d’atteinte à l’économie nationale ». Il a signé dans le numéro du mercredi 23 novembre 2011, un papier intitulé : ‘’Le Franc CFA menacé : la dévaluation bel et bien à nos portes’’. Le Procureur Simplice Kouadio s’est auto-saisi et a demandé à la Police Criminelle de les entendre. « Notre code punit tous ceux qui font rependre de fausses informations de nature à faire perdre confiance en la monnaie en cours » à justifié le Procureur. Le CNP (le Conseil National de la Presse), l’UNJCI (Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire) et le GEPCI (Groupement des Editeurs de Presse de Côte d’Ivoire) plaide pour la libération des confrères. Le Procureur avait souligné qu’après la détention provisoire de 48 heures pour audition les journalistes seraient libérés mais à la surprise générale ils en sont à leurs 6ème jour derrières les barreaux ! Ceux-ci ont entamé une grève de la faim pour faire pression sur les autorités et obtenir leur relaxe pure et simple puisse que la loi de 2004 dépénalise les délits de presse. Selon certaines indiscrétions relayées par la presse nationale, le Ministre Hamed Bakayoko s’entend lui-même interposé dans la procédure a ordonné le maintien des journalistes en détention. Les confrères ont été déféré devant le procureur ce 29 novembre, leur avocat Essouho Serges avoue ne rien comprendre dans ce ballet juridique et précise que la suite de cette longue audition seraient connu dans les heures qui viennent. Le Comité Ivoirien pour la Défense des Journalistes par la voix de son Président Stéphane Goué a souligné que cette détention est un scandale de trop pour la Côte d’Ivoire et que les droits les plus élémentaires des journalistes n’étaient plus respectés conformément à la nouvelle loi sur la presse adoptée depuis 2004. D’autres organisations au plan national et international telles que la CPJ ou RSF ont appelé à la libération des journalistes détenus.

SUY Kahofi

 

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Commentaires

izoudine
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César Etou Directeur de Publication de Notre Voie

jean baptiste kouadio
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Rappelez vous de mes commentaires d'y il y a de cela quelques mois. Ce régime donnait déjà des signaux dangereux avec l'esprit qui animait les pseudo vainqueurs de la guerre. Aujourd'hui(six mois après) le rouleaux compresseur est en marche et il faut craindre pour sa vie quand on a décidé d'exercer ce métier dans ce pays tyrannique.
Cependant cela ne doit jamais nous décourager car nous sommes appelés à tenir bon car tôt ou tard la vérité finit par triompher du mensonge.
On va peut être nous tuer ou nous mettre en prison tous mais une chose est certaine, le seul qui restera défendra la cause des ivoiriens les vrais.,

polycarpe
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Je viens de constater que tous les pays africains sont les même pour mettre en situation la liberté des journalistes,ils utilisent leurs forces plicières pour la dictature pour ce la malversa