Fluidité du négoce de bétail entre la Côte d’Ivoire et les pays de la CEDEAO

28 septembre 2011

Fluidité du négoce de bétail entre la Côte d’Ivoire et les pays de la CEDEAO

 

Les Ivoiriens n’ont pas souvent le cœur à la viande !

La Côte d’Ivoire malgré les nombreuses politiques de valorisation de la production animale nationale est un pays qui n’est pas encore auto-suffisant en matière de protéine animale. Elle doit encore importer des têtes de bovin des pays membres de l’espace CEDEAO notamment ceux de l’hinterland que sont principalement le Mali, le Niger, le Burkina…pour ravitailler les marchés. Pour faire face à la demande nationale toujours plus croissante les producteurs Ivoiriens ont porté sur les fonds baptismaux une fédération nationale des filières bétails de Côte d’Ivoire qui est membre de la Confédération des Fédérations Nationales de la Filière Bétail et Viande des pays de l’Afrique de l’Ouest COFENABVI-AO. Malgré l’existence de cette structure qui a son siège à Abidjan, la Côte d’Ivoire peine encore à ouvrir son marché et à garantir une réelle fluidité dans le négoce du bétail. Selon Bamba Yacouba vice-président de la Fédération Nationale des Coopératives de la Filière Bétail et Viande de Côte d’Ivoire, les difficultés auxquelles les professionnels de la filière bétail font face en Côte d’Ivoire ont pour nom les coups de convoyage du bétail élevé, les taxes annexes souvent injustifiées sur le bétail et surtout le racket sur les routes du pays.

La COFENABVI-AO pour trouver une solution à ces problèmes mène des politiques de persuasion auprès des autorités Ivoiriennes mais aussi ceux des pays membres de l’espace CEDEAO pour que les taxes et autres charges liés au négoce du bétail puissent chuter. Elle mène aussi des actions pour que les autorités douanières de l’UEMOA et de la CEDEAO puissent garantir la libre circulation des personnes et des biens pour que les pays producteurs puissent satisfaire les demandes des terminaux des pays côtiers. Pour encourager également les producteurs et les aider à couvrir leurs charges d’exportation un système de prêt interne a été mis sur pied. Les professionnels de la filière bétail peuvent ainsi financer plus facilement leurs exportations. Pour le cas spécifique de la Côte d’Ivoire des projets de production à l’échelle nationale sont également encouragés. La Côte d’Ivoire a valorisé l’élevage de la race de bœuf N’dama qui est traditionnellement réservé à des fins de prestige (funérailles, sacrifice) contrairement au Zébu des zones sahélienne prisé pour sa chaire. Selon Bamba Yacouba de la COFENABVI-AO, les éleveurs des pays sahéliens viennent nourrir leur bétail dans le nord de la Côte d’Ivoire et vont les revendre le bétail au Nigéria. « La Côte d’Ivoire a la matière première en abondance reste une petite volonté des autorités Ivoiriennes pour que le projet d’une production à l’échelle nationale soit possible » a-t-il ajouté. Une libre circulation du bétail et une bonne production au plan national pourrait entrainer la chute du prix à l’étalage car pour l’instant vu les prix, les Ivoiriens n’ont pas souvent le cœur à la viande !

SUY Kahofi

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Commentaires

ouraga
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SALUT je voudrais avoir des infos concernant limplication des etrangers dans la filiere bovine en cote divoire.En effet je suis etudiant en sociologie des migrations et des relations interculturelles a luniversite felix houphouet boigny de cocody et mon theme de recherche sur ce sujet

Kahofi SUY
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09305822 et nous pourrions en discuter ! Merci