Pour contrer la crise Abidjan se met en mode chintok !

8 juin 2011

Pour contrer la crise Abidjan se met en mode chintok !

 

eburnietoday.mondoblog.org
Les produits chintoks envahissent de nouveau le marché

« En cette période de vaches maigres point besoin de faire des dépenses inutiles pour tout reconstruire » semblent se dire les Ivoiriens. Quand la galère et les difficultés économiques sont au rendez-vous, il faut savoir faire bouger ses neurones pour s’en sortir. Les Ivoiriens l’ont compris et avec le peu de ressources dont ils disposent, ils prennent d’assaut le marché pour essayer de redonner vie à leur maison ou leurs activités de tous les jours. Alors quand on a un petit budget, que peut-on faire pour avoir un maximum d’articles ? A cette question les Ivoiriens vous diront qu’il faut se rabattre sur les produits made in China !

Les fameux produits chintoks en ces temps de disette ont de nouveau le vent en poupe. A les voir inonder de nouveau le marché on se demande bien si la Côte d’Ivoire n’a pas réussit son pari de diversifier ses partenaires économiques. Alimentation, construction, vêtements…il n’existe pas un seul secteur qui échappe à l’invasion de l’Empire du milieu et cela n’est pas fait pour déplaire aux consommateurs locaux. « L’Ivoirien n’a plus rien et il faut avoir le courage de le dire. Avec les produits chintok au moins peut faire des économies car les articles moins chers » affirme N’guessan Stéphane un client d’Adjamé Saint Michel. Stéphane a raison car à voir le prix des articles, on comprend automatiquement pourquoi ils attirent. Petite démonstration avec madame Bamba. « Avec 5000 f je viens d’acheter le nécessaire pour la douche » nous dit-elle fièrement. « Un seau à 9000, la bassine à 1500, deux brosses pour sol à 600, le panier pour brosse à dent à 500 et le cure chasse à 1500 ! » nous détaille la mère de famille entre deux achats.

L’affluence des clients fait aussi le bonheur des vendeurs qui ‘’se rattrapent’’. Koniba est vendeuse d’assiette et de verres au Forum des Marchés d’Adjamé, elle nous explique pourquoi les commerçants ont le moral très haut. « Avec la crise, les Ivoiriens ne pensaient pas à autre chose que la nourriture. Il fallait survivre et c’était tout. Le marché était vide et les commerçants désemparer ! Aujourd’hui avec la reprise des activités il y a de nouveau du monde sur le marché. Les consommateurs viennent acheter de nombreux articles et nous avons notre bénéfice à la fin de la journée ». Elle nous dira que les filières de distribution Dubaï – Abidjan et Pékin – Abidjan ont été les premières à se mettre en marche. Les grossistes durement touchés par la crise se sont dépêchés de contacter leurs fournisseurs chinois pour les marchandises prennent la destination d’Abidjan. Aujourd’hui les affaires vont bien et les Ivoiriens qui se plaignaient de la qualité des produits semblent avoir mis une croix sur ce débat prix – qualité. Avec les produits chintok tout le monde gagne à l’image de Sékou qui nous présente sa nouvelle trouvaille made in china. « Mon portable à trois carte SIM, la télévision, la radio, un appareil photo, une fonction enregistreur vidéo et audio, une possibilité de se connecter à internet… ». N’est ce pas formidable la petite aventure des chinoiseries sur le marché Ivoirien ?

Suy Kahofi

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Commentaires

JEAN BAPTISTE KOUADIO
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ILn'ya pas de complexe à avoir des produits chinois si cela peut contribuer à notre épanouissement. L'occident dans le soucis de vouloir faire la contre publicité des produits made in china ont trouvé ce facheux nom. En europe comme en AMERIQUE l'on trouve tout ce qui vient de chine ou de l'inde. D'ailleurs beaucoup d'entreprises de ces pays dit producteur de qualité sont entrain de délocaliser en chine et autres.
C'est en consommant qu'on apprend à fabriquer alors fesons avec en entendant