« Le plus important c’est que les salaires sont là ! »

30 avril 2011

« Le plus important c’est que les salaires sont là ! »

 

eburnietoday.mondoblog.org
Les banques commerciales sont ouvertes à la grande satisfaction des clients

« Je viens de récupérer juste deux mois de salaire : le mien et celui de madame. Rien n’a été facile et je dois dire que c’est un parcours de combattant. Je viens de Yopougon et je suis arrivé ici à 6 heures ce vendredi matin ». Ce témoignage est la preuve palpable que les salaires sont effectivement virés. 48 heures après la réouverture des banques pour le règlement des salaires et arriérés de salaires, les longues files d’attente sont toujours visibles devant les banques commerciales de la capitale Ivoirienne. SGBCI, BACI, ECOBANK ou encore BIAO, l’ambiance est partout la même ce vendredi 29 avril. Ici les fonctionnaires que nous avons croisés ont tous le visage renfermé et marqué par l’impatience mais surtout la colère. Dans les longues files d’attente c’est la grogne ! « On est là depuis pratiquement 5 h 40 – 6 heures et je suis dans un rang mais vous voyez la queue du rang c’est quelque part derrière là bas ! » affirme Priva un jeune enseignant. « On nous dit d’aller derrière on nous fait sortir, on revient ici on nous dit de faire le rang mais on fait le rang et personne ne veut nous recevoir. On est fatigué ! » déclare une sage-femme.

Au-delà de la fatigue et de la souffrance endurée dans les rangs, certaines banques ont eu du mal à mettre la liquidité à la disposition des clients aux dires de cette fonctionnaire. « Depuis 8 heures je suis là donc j’attend. Il est maintenant 10 h 30 et à l’intérieur de la banque ils nous disent qu’ils ne sont pas prêts. Peut être bien que l’argent n’est pas encore disponible dans les caisses ? Sinon à la télé j’ai appris qu’il y avait de la liquidité. J’espérais au moins toucher quelque chose pour faire mon petit marché et nourrir convenablement ma famille. Je suis là, je suis sous le soleil et j’attend ». Difficile pour un fonctionnaire ivoirien de tenir un mois sans salaire et banque ouverte, le deuxième mois c’est plutôt compliqué ! Alors lorsqu’au bout de l’effort on arrive à obtenir les précieux billets série A de la BCEAO c’est la satisfaction. « J’étais un peu découragé lorsque j’ai vu le rang mais une fois que je suis entré dans la banque et que j’ai fini mon opération j’étais heureux d’avoir mes deux mois de salaire en main. C’est une réalité, le gouvernement ivoirien a tenu promesse et j’invite mes collègues à venir toucher leur salaire » déclare Koffi Kouassi Eric. Pour permettre à un grand nombre d’Ivoirien de toucher leurs salaires certaines banques prévoient payer les salaires tout le week-end c’est dire samedi et dimanche.

Suy Kahofi

Partagez

Commentaires