22 avril 2011

Paul Yao N’dré : the lion is back !

 

ADO sera donc investi dans les jours qui viennent par Paul Yao N'dré

Il a été le personnage de la sphère politico-juridique le plus contesté de ces quatre derniers mois en Côte d’Ivoire. Le président du Conseil Constitutionnel Ivoirien est de retour à Abidjan comme l’avait annoncé le Sieur Mamadou Coulibaly patron des députés Ivoiriens. Il était bien là et avant de fouler le sol de l’hôtel du golf, les journalistes et les quelques personnes présentes s’interrogeaient sur l’atmosphère qui allait prévaloir lors des échanges entre la victime d’hier et son bourreau. L’arrivée du juriste n’a pas véritablement suscité de réactions. Même les militaires qui l’ont vu venir ont continué de chouchouté leurs armes. Puis l’homme s’engouffre dans le bureau du Président Ouattara et les spéculations se poursuivent dans la cours. Un journaliste européen tente d’avoir les avis de ses confrères ivoiriens et le premier ironise : « nous sommes à l’heure de la réconciliation, ne me demande pas pourquoi il est venu, je pense qu’il est venu faire son travail ! ». Une dame très engagée au RHDP qui passe par là ne manque de répondre : « chacun connait son rôle dans ce qui est arrivé et c’est à lui de venir réparer sa gaffe ! ».

Gaffe ou pas Paul Yao N’dré est serein et il s’est longuement entretenu avec le Président Ouattara avant de s’aventurer devant les cameras et les objectifs d’appareils photo. Dès qu’il pointe, les dictaphones se déploient : on sent un certain agacement chez l’homme mais hélas ! A l’hôtel du golf les médias ont de l’importance et on ne peut pas leur refuser certains bons morceaux du ballet des allégeances. Les déclarations de Paul Yao N’dré sont plutôt calmes, calibrées et vont dans le sens d’un appel au dialogue. « Nous sommes tous responsables de ce qui arrive à notre pays » a-t-il déclaré. Il ne manque de citer les politiciens, les militaires et même les journalistes qu’il taxe d’avoir ‘’envenimé’’ la situation. Paul Yao N’dré le pacifiste ! Le Ghana est vraiment une terre bénie de Dieu car le pèlerinage du juriste chez John Atta Miles a porté de gros fruits de paix et de réconciliation. Mais c’est mal connaitre les journalistes qui ne veulent pas manquer l’occasion d’égratigner l’homme. Avoir Paul Yao N’dré dans son viseur et manquer de lui demander quand il compte partir du Conseil Constitutionnel serait un crime de lèse-presse ! Alors un imprudent d’outre-mer lui balance la question qui fâche : « monsieur Paul Yao N’dré comptez-vous démissionner ? » La réponse ne se fait pas du tout attendre : « et vous, vous comptez certainement démissionner de votre travail ? ». Après le supplice de deux autres questions Paul Yao N’dré prend congé de la rangée de journalistes.

« Il faut que l’Etat vive » la phrase est de Paul Yao N’dré et après avoir refusé d’investir Alassane Ouattara comme l’ont souhaité les nombreux médiateurs, il doit se résoudre à le faire à présent. L’investiture qui n’était pas une priorité pour le Président Alassane Ouattara a été présentée comme capitale par le président Mamadou Coulibaly de l’Assemblée Nationale pour dit-il « respecter l’esprit des lois et être dans la légalité ». ADO sera donc investi dans les jours qui viennent à Yamoussoukro.

Suy Kahofi

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