Pas de surprises à Addis-Abeba

12 mars 2011

Pas de surprises à Addis-Abeba

 

Le Docteur Alassane Ouattara Président de la Côte d’Ivoire

« Il faut bien que l’Afrique trouve des solutions au problème Ivoirien car nous sommes fatigués du néo-colonialisme diplomatique de la France et des Etats Unis » affirmait un cacique du régime LMP au lendemain de la mise sur pied du panel des cinq chefs d’Etats africains. Ce vœu si cher vient d’être exhaussé à Addis-Abeba la capitale de l’Ethiopie et haut lieu du panafricanisme. L’Afrique a pris ses responsabilités dans le dossier Ivoirien et a donc trouvé des solutions contraignantes pour les deux camps en conflit. Cette décision contraignante qui confirme le Docteur Alassane Ouattara comme Président de la Côte d’Ivoire annonce l’aire d’une Afrique qui sans attendre une pression quelconque pourra régler ses problèmes. Malheureusement cette décision contraignante ne fait pas l’affaire du clan Laurent Gbagbo et avant même le communiqué final de la rencontre du conseil de sécurité de l’UA, le sieur Affi N’guessan a vite fait de récuser cette décision. Au LMP on ne fait que récuser ! On récuse un panéliste, on récuse l’ONUCI, on récuse la France, on récuse les USA et vers la fin on finira par récuser le peuple tout entier en le conduisant vers une guerre civile !

A analyser de très près on se demande bien qu’est ce qui pourra convaincre le FPI de sa cuisante défaite aux dernières élections ? Que recherche ce parti si ce n’est détruire ce pays au point que celui qui en hérite ne puisse pas le relever ? Un Pascal Affi N’guessan qui parle de guerre civile ! Nous sommes étonnés que la simple confirmation au poste de Président de la République d’Alassane Ouattara puisse créer une guerre civile. Chacun d’entre nous en Côte d’Ivoire sait ce qui entraine les guerres civiles et quel est le camp qui en fait la promotion. Les intoxications religieuses et ethniques, la violence tribale et les appels à la haine diffusés par les médias publics d’information, la distribution d’armes aux civiles et aux jeunes miliciens, l’exposition des jeunes, femmes et enfants devant les domiciles des barrons d’un régime déchu et les camps de l’ONUCI comme de la chaire à canon, ouvrir le feu par le canal d’un char sur des femmes aux mains nues…voici ce qui entraine la guerre civile ! Voyez comment les leaders occidentaux, même les plus réservés traitent le régime déchu de la refondation : faillite moral (pour le meurtre de 7 femmes et les tueries en cascades), vol (pour la nationalisation de la filière cacao), régime fini (pour la nationalisation des banques), gouvernement sans légitimité (pour la prise de décrets morts nés) et j’en passe !

Laurent Gbagbo, parcourant à pied les hameaux de la Côte d’Ivoire nous a donné une autre image de lui lorsqu’il était opposant. Un apôtre de la démocratie et du respect des droits de la personne humaine. En lui tout un peuple a cru lorsqu’il a battu aux élections présidentielles le Général Gueï Robert et que ce dernier a refusé de rendre le pouvoir. Aujourd’hui que retiendront les générations futures de son passage à la tête de la Côte d’Ivoire ? La Côte d’Ivoire n’est pas morte avec le départ du père de la Nation Houphouët Boigny, elle n’a pas implosé après le départ du Président Konan Bédié, elle est restée débout après le passage du Général Guéï Robert et elle restera forte après le départ de Laurent Gbagbo. Nous sommes tous indispensables à la Côte d’Ivoire mais chacun doit comprendre qu’il ne peut pas à lui seul croire que sans lui ce pays ne restera pas débout.

Laurent Gbagbo a joué sa partition comme ses prédécesseurs, qu’il laisse quelqu’un d’autre jouer la sienne.

RAPPEL DESORMAIS QUOTIDIEN


Voici 41 Jours que nos amis et confrères Sanogo Aboubakar dit Abou Sanogo et Kangbé Yayoro Charles Lopez dit Gnahoré Charly de Télévision Notre Patrie (TVNP) sont arbitrairement détenus à la MACA.

Au nom de la liberté de la presse nous ne les oublions pas mais nous pensons aussi à tous les journalistes exilés et ceux privés d’exercer librement !

Suy Kahofi

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Commentaires

cameroun o bosso
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Le premier qui as souhaité la destruction de la Côte d'ivoire dès 2002 c'était Alassane Ouattara et ses rebelles malheureusement; celui qui au prix du sang et de la paupérisation du peuple veut être Président c'est le même Ouattara. Mr OUattara, le temps passe vite..., si en 2002 vous n'aviez pas mis le pays en guerre, vous auriez pu gagner la présidence sur les les échecs économiques de Gbagbo après un mandat ou deux c'est à dire aujourd'hui. De même au lieu de continuer à jouer cette carte machiavélique avec tes amis politiciens, journalistes et banquiers sujets de sa majesté Sarkho, vous aurez pu prendre le peuple ivoirien à témoin et patienter 5 ans, le temps de ce mandat..., le temps passe vite mon frère.

Charles Lebon
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Dans mes réflexions sur la Côte d'Ivoire, je suis aussi arrivé à cette hypothèse qui rejoint bien la tienne: "Que recherche ce parti si ce n’est détruire ce pays au point que celui qui en hérite ne puisse pas le relever ?".
Si cela s'avère vrai, alors Gbagbo n'est pas loin d'être le bourreau des ivoiriens, s'il ne l'est pas déjà.

Kahofi SUY
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@cameroun o bosso
Mon analyse porte sur la crise post-électorale que traverse la Côte d’Ivoire et si tu as un problème avec Sarkozy tu pourras lui écrire directement. Celui qui aujourd’hui envoie des obus sur des civils s’appelle Gbagbo alors tes visés panafricanistes du dimanche tu pourras les exposer ailleurs. Je souhaite qu’un jour tu puisses savoir ce que ça fait de perdre un être cher du simple fait que quelqu'un qui a perdu les élections refuse de céder son fauteuil. La prochaine fois évites de traiter quelqu'un de suppo de Sarko car soutenir Ouattara ne signifie pas être colonialiste.

hama
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Monsieur Suy, je suis entièrement d'accord avec vous. Beaucoup se disent nationalistes et supportent le camp du Président sortant, car il fait la fierté des Africains en disant non aux blancs. C'est bien beau de tenir tête aux colonisateurs en jouant aux heros et tuant de sang froid des femmes qui manifestent insousciantes, les branchages à la main.

Charles Lebon
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bien dit Hama!