Les villes CNO dans l’obscurité et sans eau

SOS
5 mars 2011

Les villes CNO dans l’obscurité et sans eau

 

Bouaké comme plusieurs villes CNO dans l'obscurité et sans eau

Bouaké, Man, Séguéla, Korhogo…toutes ces villes partagent une triste situation depuis une semaine qui est celle de l’absence de l’électricité et d’eau potable. Le gouvernement Aké N’gbo fidèle à Laurent Gbagbo, après avoir pris le contrôle du centre de dispatching de la CIE (Compagnie Ivoirienne d’Electricité) et de la SODECI (Société de Distribution d’Eau de la Côte d’Ivoire) a décidé de mettre à exécution son plan machiavélique : punir les populations des zones centre, nord et ouest pour leur soutien au Docteur Alassane Ouattara reconnu par la Communauté Internationale comme vainqueur de l’élection présidentielle. La coupure de l’eau et de l’électricité cause d’énormes désagréments aux populations et l’administration, les PME, les usines et les hôpitaux qui tournaient au ralenti sont désormais arrêtés.

Privé les populations innocentes d’eau et d’électricité est une violation grave des droits les plus élémentaires de la personne humaine en ce 21ème siècle. Visiblement le sort des populations des zones CNO semble ne pas émouvoir Laurent Gbagbo qui prétend être le Président de la République de Côte d’Ivoire. De quelle Côte d’Ivoire parle-t-il puisse que celle dont il parle est celle qu’il contrôle grâce à l’appui de son armée. Au nord de Tiébissou (dernière ville contrôlée par les FDS) il n’y a plus d’Ivoiriens, seuls des étrangers et des extra-terrestres qui ont voté massivement pour le Docteur Alassane Ouattara ! Dans le calvaire qu’elles vivent au quotidien, les populations revenues à l’âge de pierre doivent s’adapter à une situation désastreuse : boire l’eau des puits, des marigots et des étangs. « Aujourd’hui à Ferkessédougou les femmes sont obligées de se lever à 4 heures du matin pour faire le tour de la ville en vue de trouver un peu d’eau pour le ménage. L’eau de boisson est impropre et cela expose les populations aux maladies » témoigne un habitant. A Séguéla par exemple l’ONUCI, pour éviter que la situation sanitaire se dégrade à procédée à la distribution de plusieurs milliers de litre d’eau aux habitants de la cité. « C’est triste de voir des vielles femmes de 40 ans ou 50 ans porter des sceaux dans la ville à la recherche d’un point d’eau. Nos mères et nos sœurs souffrent au quotidien et je trouve inconcevable qu’on fasse payer aux populations une querelle politique » s’indigne Bamba Fousseny. Quant à l’électricité son absence menace de nombreuses. « Nous avons du poisson et des produit frais dans le frigo. Depuis la coupure de l’électricité nous perdons tous, tous les produits sont complètement décomposés » se lamente une restauratrice à Bouaké. Dans la même ville c’est l’usine de traitement du coton, la CIDT qui est obligé de mettre ses employés au chômage technique et d’arrêter sa production en attendant de trouver un groupe électrogène. Docteur Coulibaly Mamadou le directeur général adjoint s’explique : « nos machines fonctionnent à l’électricité et quand le courant a été coupé tout s’est arrêté. Nous avons des dispositifs anti-incendie et anti-intempérie qui sans électricité ne pourront pas fonctionner : cette situation met en péril tous les stocks de coton entassés dans les entrepôts ». Dans les hôpitaux, des centaines de doses de vaccin sont hors d’usage ainsi que des poches de sang et de nombreux médicaments. C’est à la lumière de lampe torche que des femmes donnent la vie ou que des malades sont opérés. « Le CHR de Bouaké va tenter de fonctionner avec son groupe électrogène et cela n’est pas évident dans la mesure où il consomme 100 litres de carburant par heure. Combien de temps allons nous tenir puisse que certaines interventions font entre 3 et 4 heures ? » s’inquiète le Docteur Karim Kouyaté directeur départemental de la santé Bouaké-est.

Avoir le courage de plonger toute une partie du pays dans l’obscurité et le manque d’eau au risque de mettre des vies en danger est tout de même inexplicable. Pour les femmes des zones CNO le caractère inhumain du régime de Laurent Gbagbo n’est plus à démontrer. « Voici aujourd’hui des prématurés dans les couveuses de l’hôpital qui faute d’électricité vont s’étouffer d’ici peu. Que Laurent Gbagbo nous dise quelles sont les armes qu’il voit dans la main de ces enfants ? Si Houphouët Boigny de son vivant avait coupé l’électricité dans la maternité où lui Gbagbo était né il ne serait pas là aujourd’hui » affirme indignée une mère de famille.

RAPPEL DESORMAIS QUOTIDIEN


Voici 35 Jours que nos amis et confrères Sanogo Aboubakar dit Abou Sanogo et Kangbé Yayoro Charles Lopez dit Gnahoré Charly de Télévision Notre Patrie (TVNP) sont arbitrairement détenus à la MACA malgré les appels de Reporters Sans Frontières et de l’ONUCI.

Au nom de la liberté de la presse nous ne les oublions pas mais nous pensons aussi à tous les journalistes exilés et ceux privés d’exercer librement !

Suy Kahofi

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Commentaires

Fof
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C'est affligeant! Et des pro LMP trouve ça normal! Qu'est devenu ce pays....

Djib
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Gbagbo est capable de tout et même du pire. Ce écervéllé est un animal (pas un homme), dont la tête est maintenant bourrée des mensonges des soi-disants prophètes qui, au lieu d'aller se faire soigner font croire à Gbagbo qu'il est l'élu de "Dieu", le père de la nation choisi par Dieu et qui devrait garder ses brebis....
Population opprimées, prenez votre mal en patience et attendez voir la fin de cet démoniaque en putréfaction. Il finira mal et très mal lui et sa suite...car chacun recolte ce qu'il a sémé.